Notre histoire
Facteurs humains sur l'histoire du Cabardès:
Les Romains ont introduit la vigne, un siècle avant notre ère, en Septimanie et sur les pentes de la Montagne Noire. Après la chute de l’Empire romain et la succession des Wisigoths, Francs, Burgondes et Arabes, il faut attendre l’an mil, pour que le vignoble connaisse un nouvel essor grâce aux moines bénédictins et notamment ceux de l’Abbaye de Montolieu.
Au XVIIIème siècle, avec le développement de l’industrie textile, des mégisseries et des mines, la pratique de la double activité favorise l’éclosion de petites propriétés à côté de grands domaines. L’originalité et la qualité des vins du « Cabardès » est déjà soulignée au XVIIIème siècle par Monsieur de PENNAUTIER, intendant des armées françaises qui, en 1752, pendant la guerre de succession d’Espagne, approvisionne les cantines des généraux (Journal de la Société d’Agriculture de Carcassonne IV p. 136), puis en 1812, par le Baron TROUVÉ, Préfet d’empire à Carcassonne (Cartulaire de Mahul). Notoriété, originalité, font des vins du « Cabardès » un élément de la reconnaissance de cette petite région de polyculture dans l’espace viticole languedocien.
La culture de la vigne conquiert cependant une place prépondérante dans l’économie de la région, en 1850, avec l’arrivée du chemin de fer. Un temps menacée par le phylloxéra, l’oïdium et le mildiou, la production connaît un développement important qui conduit, au début du XXème siècle, à une surproduction et à la crise viticole de 1907, qui pousse le midi de la France affamé à la révolte, mais aussi à une nouvelle organisation professionnelle.
Le Syndicat du Cru « Cabardès », est fondé en 1946 par M. Joseph GÉNIE. Tenant compte des particularités climatiques et pédologiques de la zone géographique, les producteurs ont alors mis en valeur la meilleure adéquation entre situation viticole et cépages, au profit de l’authenticité des vins. Ils ont tout à la fois développé un encépagement reposant sur des cépages dits « atlantiques », cabernet franc N, cabernet sauvignon N et merlot N, accessoirement cot N et fer N et un encépagement reposant sur des cépages dits « méditerranéens », grenache N, syrah N et cinsaut N. Les producteurs ont ainsi préservé l’histoire, confirmé leurs savoir-faire et accentué la notoriété et la qualité des vins, permettant à ceux-ci, après leur accession en appellation d’origine vin délimité de qualité supérieure en 1973, d’être reconnus en appellation d’origine contrôlée « Cabardès » par le décret du 12 février 1999.
En 2009, le vignoble, d’une superficie de 450 hectares, produit 20000 hectolitres élaborés par 25 caves particulières (80 % de la production) et 3 caves coopératives qui regroupent 30 adhérents.
LA MIJANE
Après la construction du Canal du Midi sur les terres de la Mijane en 1681, Monsieur Pié de Caunes-Minervois construit par la suite le Château la Mijane en 1770. Il fût racheté par un riche banquier de Carcassonne, Monsieur Coste, en 1818. Le château se transforme alors peu à peu en domaine viticole. C'est en 1906 que Madame de Crauzat de Castelnau d'Aude achète le château, et c'est à cette période que le Domaine atteint une production de vin considérable, lui permettant de se classer parmi les plus important producteurs de vin de la région pour son époque. Plus tard, en 1985, Madame Sol achète le Domaine, avec l'objectif d'en faire un lieu incontournable de la région. Nous arrivons maintenant en 2010, où Monsieur Philippe de La Boisse acquiert le Domaine pour poursuivre son aventure viticole. Aujourd'hui, le Domaine est aux mains de son fils, Antoine de La Boisse, qui s'évertue à rendre au Domaine sa gloire d'autrefois.